J'AIME REGARDER LES FILLES
"Primo et Gabrielle, deux lycéens, se rencontrent par hasard
au cours d'une soirée le 9 mai 1981 à Paris,
la veille de l'élection de François Mitterrand.
Il est le fils d'un couple de petits commerçants de province,
vit dans une chambrette à Paris ; une bohème financée à contrecoeur
par un paternel qui ne comprend pas que son fils refuse de se tuer à la tâche.
Elle est châtain clair, jolie, volage, appartient à l'élite des beaux quartiers,
et suscite la convoitise d'un insupportable "fils de..." qui a, quant à lui,
les moyens de satisfaire ses ambitions.
Primo, pour conquérir la belle et séduire ses amis huppés
qui roulent en Golf GTI noire, ment sur toute la ligne, s'invente des origines.
Gabrielle lui cédera, l'invitant à venir le rejoindre
pour les vacances à Ramatuelle,
avant de rapidement tourner casaque pour Paul,
le grand fat qui a ses entrées chez Prunier.
A cet écart social, qui met Primo au désespoir,
s'ajoute une alternative sentimentale.
Delphine, la meilleure amie de Gabrielle,
a de longue date des vues sur Primo.
Plus intrépide que son amie, plus romantique et plus sincère
vis-à-vis de ses propres sentiments, elle fait tout ce qui est en son pouvoir,
qui est grand, pour consoler le jeune amoureux déçu."
Tout cela est mis en scène finement, avec une sobriété bienvenue,
et une délicatesse qui installe une atmosphère.
L'humour et l'émotion, équilibre toujours délicat, sont au rendez-vous.
l'intrigue sentimentale est intelligente et sensible.
Pour ne rien gâcher, les acteurs sont formidables.
Un régal.
C'est l'antithèse absolue de "Un amour de jeunesse"
pour qui la comparaison est bien cruelle...